Une jeune femme qui ne se débrouille pas trop mal dans la vie. Un nouvel amoureux aussi attentionné qu’évasif. Et un garçon qui survit à peine à son enfance, prêt à sombrer dans l’errance. Voilà les trois personnages principaux de ce roman, où un délit sans conséquence entraîne une rupture tandis qu’un crime grave permet un rapprochement, comme si tout se vivait sur le mode amoureux.

Skatepark est un roman sur la bienveillance nécessaire entre adultes et enfants, sur la difficulté de donner suite à nos bonnes intentions, sur la présomption d’honnêteté dans les rapports amoureux, sur le déni. Il met en scène une femme trop reconnaissante, pour qui l’amour risque d’être un marché de dupes, et un garçon qui est un vecteur de tragédies, pour qui l’amour déclenche depuis toujours une bataille cruelle. Arièle cultive sa voix d’opéra, qui est la dépositaire de ses états affectifs et qui tisse le fil de son histoire. Avec l’enfant au sac à dos, un mordu de patin extrême et un fervent de rap qui commet un jour un crime grave dont elle se retrouve témoin, Arièle devient une avocate de l’intime, afin d’aider le garçon à reconstituer son histoire et à se sortir de son terrain vague grâce à la poésie particulière aux rappeurs. Car entre son nouvel amant beau parleur et ce garçon réputé muet qu’on appelle Mioute (de l’anglais mute), Arièle se découvre apte à soutenir l’imagination des autres, tant dans la sincérité que dans le mensonge.